
Ma petite est comme l'eau, elle est comme l'eau vive,
Elle court comme un ruisseau que les enfants poursuivent.
Courez, courez vite si vous le pouvez,
Jamais, jamais vous ne la rattraperez.
Lorsque chantent les pipeaux, lorsque danse l'eau vive,
Elle mène mes troupeaux au pays des olives.
Venez, venez mes chevreaux, mes agnelets,
Dans le laurier, le thym et le serpolet.
Un jour que sous les roseaux sommeillait mon eau vive,
Vinrent les gens du hameau pour l'emmener captive.
Fermez, fermez votre cage à double clé,
Entre vos doigts l'eau vive s'envolera.
Comme les petits bateaux emportés par l'eau vive,
Dans ses yeux les jouvenceaux voguent à la dérive.
Voguez, voguez, demain vous accosterez,
L'eau vive n'est pas encore à marier.
Pourtant un matin nouveau, à l'aube mon eau vive,
Viendra battre son trousseau aux cailloux de la rive.
Pleurez, pleurez si je demeure esseulé,
Le ruisselet au large s'en est allé.
Elle court comme un ruisseau que les enfants poursuivent.
Courez, courez vite si vous le pouvez,
Jamais, jamais vous ne la rattraperez.
Lorsque chantent les pipeaux, lorsque danse l'eau vive,
Elle mène mes troupeaux au pays des olives.
Venez, venez mes chevreaux, mes agnelets,
Dans le laurier, le thym et le serpolet.
Un jour que sous les roseaux sommeillait mon eau vive,
Vinrent les gens du hameau pour l'emmener captive.
Fermez, fermez votre cage à double clé,
Entre vos doigts l'eau vive s'envolera.
Comme les petits bateaux emportés par l'eau vive,
Dans ses yeux les jouvenceaux voguent à la dérive.
Voguez, voguez, demain vous accosterez,
L'eau vive n'est pas encore à marier.
Pourtant un matin nouveau, à l'aube mon eau vive,
Viendra battre son trousseau aux cailloux de la rive.
Pleurez, pleurez si je demeure esseulé,
Le ruisselet au large s'en est allé.
Guy Béart