Mon univers dark underground où le réel et le virtuel se côtoient... Bonne visite chez la vieille corneille que je suis et à vous de m'apprivoiser ! Gnark ! Gnark !
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Yvette Horner est décédée le 11 juin à 95 ans, a annoncé son agent dans la soirée.
La célèbre accordéoniste et reine des bals populaires Yvette Horner est décédée lundi à l'âge de 95 ans à Courbevoie, a annoncé son agent à l'AFP. "Elle n'était pas malade. Elle est morte des suites d'une vie bien remplie", a commenté Jean-Pierre Brun. Yvette Horner, qui aurait eu 96 ans le 22 septembre, avait commencé sa carrière en 1947 et a donné son dernier concert en 2011, selon la même source. Originaire de Tarbes, où elle avait vu le jour le 22 septembre 1922, la musicienne vouait à sa ville natale une affection sans borne. Celle-ci le lui rendait bien puisque la commune avait baptisé une rue en son honneur, en novembre 2014.
La vocation artistique d'Yvette Horner doit beaucoup à la cité-préfecture des Hautes-Pyrénées. Sa grand-mère paternelle était propriétaire du théâtre des Nouveautés. « C'est d'ailleurs là que j'ai fait mes premiers pas », nous avait confié l'artiste. Yvette Horner se plaisait à raconter que, dès son plus jeune âge, elle avait préféré dormir le jour pour pouvoir écouter les concerts la nuit. Kitsch mais pas « has been » :
Du chorégraphe Maurice Béjart au pianiste classique Samson François, du styliste Jean Paul Gaultier aux chanteurs Boy George ou encore Julien Doré en passant par le musicien américain Charlie McCoy, avec qui elle avait enregistré un album de country à Nashville, tous faisaient l'éloge d'une grande dame débordant d'énergie et de charme.
Son image un peu kitsch à l'image de ses goûts (son appartement regorgeait de bibelots évoquant sa passion pour l'accordéon), mais surtout son immense popularité n'avaient pas laissé indifférents les politiques. Plusieurs d'entre eux avaient d'ailleurs souhaité l'associer à leurs campagnes. À commencer par Nicolas Sarkozy qui l'avait promue commandeur de la Légion d'honneur en 2011. Mais chaque fois, Yvette Horner déclinait prudemment les sollicitations. Elle avait ainsi remis à sa place Gilbert Collard lors de la dernière élection présidentielle. Le député proche de Marine Le Pen l'ayant publiquement invitée à soutenir le FN pour les échéances de 2012, l'accordéoniste lui avait sèchement répondu que « la musique ne se récupère pas ».
Amatrice de Bach autant que de bal musette :
Formée au conservatoire de Toulouse, d'abord au piano, puis à l'accordéon (« le piano à bretelles est quand même plus facile à transporter en vacances », rigolait-elle), Yvette Horner se produit, pendant sa jeunesse, à de nombreuses reprises sur la scène tarbaise pour jouer du Bach, du Beethoven ou du Chopin. « Car l'on peut tout jouer avec l'accordéon », s'enflammait-elle.
Cette femme passionnée, dont la chevelure flamboyante était à l'image de son tempérament (volcanique), était devenue célèbre au début des années 50, en participant à la caravane du Tour de France. De 1952 à 1963, elle fut de presque toutes les Grandes Boucles, installée sur le toit d'un char, jouant tout au long du parcours pour les spectateurs massés le long de la route. « Ce que j'ai pu manger de moustiques, debout sur le toit des véhicules », pestait-elle a posteriori. Yvette enchaînait avec un récital, sur le podium, avant l'arrivée des coureurs. « Un vrai défi physique ! Dans la soirée, il n'était pas rare que j'anime un bal jusqu'au c½ur de la nuit », se rappelait-elle.
Championne du monde d'accordéon :
« Si j'ai pu me consacrer corps et âme à la musique, c'est grâce à mon mari, René Droesch (ancien joueur des Girondins de Bordeaux, NDLR), qui m'a toujours déchargée de tout souci matériel », confiait-elle à ses interlocuteurs. « C'était l'homme de ma vie », répétait-elle. Le couple s'était rencontré en 1936. Yvette Horner n'avait alors que 15 ans ! Ils s'étaient installés à Nogent, capitale mondiale du bal musette, en 1955. Cette ville, sa « patrie d'adoption », elle ne l'avait quittée qu'à regret pour intégrer une maison de retraite parisienne, dans le 12ème arrondissement, il y a une dizaine d'années.
En mémoire de René Droesch (décédé en 1986) et parce qu'elle lui avait promis de se consacrer jusqu'à son dernier souffle à son art, elle avait continué à jouer chaque jour jusqu'à il y a peu. « Une manière de combattre l'arthrose », voulait-elle croire. Virtuose (elle est la première femme au monde à avoir été sacrée championne du monde d'accordéon en 1948) et particulièrement prolifique (elle compte à son actif plus de 2 000 concerts et 150 albums vendus à près de 30 millions d'exemplaires), Yvette Horner avait su « rester dans le vent », comme elle disait, en s'associant à des artistes parfois très éloignés de son univers.
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Véritable bête de scène, Jacques Higelin était un poète du rock. L'auteur de « Champagne pour tout le monde » et de « Tombé du ciel » est mort vendredi à Paris, à l'âge de 77 ans.
Avec la disparition de Jacques Higelin, mort vendredi 6 avril à Paris, la scène musicale française perd un personnage engagé et atypique, un poète fantasque de la chanson française. Jacques Higelin naît le 18 octobre 1940 à Brou-sur-Chantereine (Seine-et-Marne) d'un père alsacien et d'une mère belge. Il est issu d'un milieu modeste mais son père cheminot joue du piano et consacre son temps libre à la musique. L'enfant est bercé par les grands chanteurs de l'époque comme Maurice Chevalier et Charles Trenet, ce qui l'influencera plus tard.
A 14 ans, il quitte l'école et commence par exercer comme cascadeur puis comme acteur. Il se retrouve dans une comédie musicale, Nouvelle Orléans, aux côtés du jazzman américain Sidney Bechet. Au début des années 1960, il s'inscrit aux cours d'art dramatique de René Simon, puis part faire son service militaire. Après son passage à l'armée, il tourne plusieurs films et joue au théâtre et dans des cafés-théâtres. Fin 1964, il fait la connaissance à La Vieille Grille de la chanteuse Brigitte Fontaine. C'est une rencontre déterminante. Le duo se produit sur les scènes parisiennes et enregistre plusieurs chansons. Ils sortent un album en 1966, 12 chansons d'avant le Déluge. En 1969, il sort un album avec le compositeur Areski Belkacem, un de ses amis de régiment. Higelin lui présente Brigitte Fontaine qui deviendra sa compagne. Fontaine et Belkacem l'incitent à tenter une carrière solo.
Rock provocateur et sombre
En 1971, sort son premier album solo, Jacques Crabouif Higelin. Puis il fait une pause, quitte Paris, et entre 1971 et 1973 vit dans des communautés dans les Alpes ou le Lubéron. Il s'oriente ensuite vers le rock, provocateur et sombre. C'est l'album BBH 75 en 1974 puis Irradié en 1976, auquel participe Louis Bertignac, futur guitariste du groupe Téléphone. Avec l'album Alertez les bébés ! en 1976, il reçoit le prix de l'Académie Charles-Cros. Il marque pour l'artiste la reconnaissance publique et critique. Son premier très gros succès survient avec la chanson Pars dans l'album No Man's land, en 1978.
Il devient alors un artiste reconnu et une bête de scène. En 1979, Jacques Higelin connaît un succès populaire grâce à un double album resté célèbre, Champagne pour tout le monde et Caviar pour les autres ?. Le succès du double album marque un des sommets dans la vie musicale de Higelin. Il enchaîne les tubes : Tête en l'air, Hold Tight, et surtout son titre-phare, Champagne.
Il se produit dans de nombreux concerts, durant lesquels il fait la part belle à l'improvisation, ce qui accroît sa proximité avec le public. Il organise aussi de véritables spectacles comme en 1983 au Trocadéro où il mêle jazz et cirque. Son éclectisme étonne, ses influences musicales sont multiples. Parfois, c'est l'échec comme pour le spectacle à Bercy de 1985, un show mis en scène par Patrice Chéreau où il présente deux artistes africains, le Sénégalais Youssou N'Dour et le Guinéen Mory Kanté. Il prend alors du recul et écrit un nouveau disque, Tombé du ciel, qui sort en décembre 1988. C'est un énorme succès.
Causes sociales et humanitaires
En 1989, il part en tournée et rassemble en six mois quelque 700 000 spectateurs. Il utilise désormais sa notoriété pour soutenir des causes sociales ou humanitaires comme l'association Droit au logement. En 1990, Jacques Higelin devient à nouveau père. Sa fille Izia naît le 24 septembre 1990. Il a 50 ans. Ses fils Arthur et Ken étaient nés respectivement en 1966 et 1972. Dans les années 1990, iI enchaîne les tournées et les festivals : Printemps de Bourges et Francofolies, notamment, dont il est un des piliers. Au début des années 2000, il tourne en France et à l'étranger.
En 2003, il revisite le répertoire de Charles Trenet qui l'a toujours marqué, monte un spectacle « Higelin enchante Trenet » et sort l'album live Higelin enchante Trenet. Huit ans après Paradis païen (1998), son dernier album studio, Jacques Higelin revient à la composition et sort Amor doloroso en novembre 2006.
Au sommet de son art en 2016
Il revient également en force avec les albums Coup de foudre en 2010, puis Beau repaire en 2013. Il enchaîne plusieurs représentations au Casino de Paris pour ce dernier opus, disque d'or fin 2013. Télérama souligne qu'il s'agit « peut-être du meilleur album de Higelin, qui le remet enfin à sa place : au sommet de la chanson ».
Enfin, en 2016, c'est l'album Higelin 75, un album audacieux avec seulement huit titres dont l'un dure vingt et une minutes. Et une chanson en l'honneur de sa fille : Elle est si touchante. Higelin est au sommet de son art.
La sensibilité artistique et musicale d'Higelin ne s'éteint pas avec la disparition du chanteur. Ses trois enfants évoluent également dans le milieu avec le chanteur Arthur H, le réalisateur et acteur Kên Higelin et la chanteuse Izia Higelin.
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Paralysé par une maladie dégénérative, ce spécialiste des trous noirs était le scientifique le plus connu, notamment pour son best-seller « Une brève histoire du temps ».
L'astrophysicien Stephen Hawking, qui était cloué dans un fauteuil et s'exprimant grâce à un ordinateur, est mort mercredi 14 mars à l'âge de 76 ans. « Nous sommes profondément attristés par la mort de notre père aujourd'hui. C'était un grand scientifique et un homme extraordinaire dont l'½uvre et l'héritage vivront de nombreuses années », ont déclaré ses enfants, Lucy, Robert et Tim, dans un communiqué publié par l'agence de presse britannique Press Association. « Il avait déclaré un jour : “Cet Univers ne serait pas grand-chose s'il n'abritait pas les gens qu'on aime.” Il nous manquera toujours. »
Il a consacré sa vie à percer les secrets de l'Univers et à populariser l'astrophysique, au point d'en devenir une star. « Je suis certain que mon handicap a un rapport avec ma célébrité. Les gens sont fascinés par le contraste entre mes capacités physiques très limitées et la nature extrêmement étendue de l'Univers que j'étudie », disait le scientifique contemporain certainement le plus célèbre du monde.
Un corps malade, un esprit brillant
Stephen Hawking est né à Oxford le 8 janvier 1942. Son père, biologiste, souhaite qu'il suive ses pas en étudiant la médecine à Oxford. Il opte pour la physique avant de partir pour Cambridge, afin d'y poursuivre des recherches en astronomie.
Peu après son 21e anniversaire, il apprend qu'il souffre d'une maladie dégénérative paralysante, la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot. Les médecins ne lui donnent que deux ans à vivre. Son corps décline inexorablement. En 1974, il est incapable de se nourrir ou de sortir de son lit par lui-même. En 1985, il perd définitivement l'usage de la parole après avoir subi une trachéotomie à la suite d'une pneumonie. Mais son esprit est intact. Et son but simple : « Comprendre complètement l'Univers, pourquoi il est comme il est et pourquoi il existe. »
Dans les années 1970, il développe l'idée que les trous noirs ne se contentent pas d'absorber toute matière et lumière passant à leur proximité mais émettent aussi un rayonnement, le « rayonnement Hawking ». A 32 ans, il devient le plus jeune membre de la Royal Society, l'équivalent britannique de l'Académie des sciences. En 1980, il obtient la chaire de professeur lucasien de mathématiques de l'université de Cambridge, un poste occupé avant lui par Isaac Newton. Il le quittera en 2009, frappé par la limite d'âge.
L'incarnation populaire du scientifique
Tout en approfondissant ses travaux sur les origines de l'Univers, le théoricien publie en 1988 Une brève histoire du temps, afin d'expliquer au grand public les grands principes de la cosmologie, du big bang à la théorie des cordes. Jamais un ouvrage de vulgarisation scientifique ne connaîtra un tel succès. Depuis sa parution, il s'est écoulé à plus de neuf millions d'exemplaires.
Stephen Hawking devient alors l'incarnation populaire du scientifique, multipliant les interventions pour promouvoir la recherche et, parfois, s'inquiéter de ses possibles dérives. Il joue son propre rôle dans des séries, comme Star Trek, The Big Bang Theory et The Simpsons, signe des livres pour enfants avec sa fille Lucy, « chante » avec sa voix synthétique aux côtés de U2, Pink Floyd et même des Monty Python. Il y a un an, il était apparu lors d'une conférence à Hongkong par hologramme. Devant des centaines de personnes, il avait soutenu que les réponses aux multiples crises environnementales « viendront de la science et de la technologie ».
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Non, elle ne regrette rien. Un de ces derniers v½ux étaient de chanter jusqu'à sa mort. Un autre était de mourir à Paris. Aucun des deux ne s'est réalisé.
Le 10 octobre 1963, il est 13h10 à Placassier, un quartier de le ville de Grasse. La mômePiafn'est plus de ce monde, mais à part ses proches, tout le monde l'ignore. Elle s'éteint à 47 ans, mais elle en fait 20 de plus. Ses excès aussi démesurés que son talent auront eu raison d'elle. Son entourage est, en revanche, prêt à tout pour respecter une de ses dernières volontés. Mourir à Paris... Sa ville !
Sans vie dans les bras de Danielle Bonel, sa confidente de longue date, ils organisent une sortie de scène rocambolesque. Ils veulent transférer la dépouille de la défunte à Paris, chez elle, à son domicile, boulevard Lannes dans le XVème, à Paris. Aidée d'une religieuse, la mère supérieure de la clinique de Cannes-la Bocca leur envoie un ambulancier de confiance. Ce n'est qu'en début de soirée, aux alentours de 20 heures, que Simone Margantin son infirmière, Théo Sarapo son mari et donc le chauffeur s'apprêtent à rallier les 800 km qui séparent la môme de sa dernière demeure. Un trajet dans la crainte de croiser la police, car, bien que bienveillante, cette initiative est complètement illégale. La chanteuse est enveloppée dans du tulle, sa bouche maintenue fermée et même une fausse perfusion lui est posée pour tromper les éventuelles forces de l'ordre que le convoi aurait pu croiser.
Un trajet qui se fera sans accident pour elle, qui en a tant connu de son vivant. Arrivée chez elle, la dernière étape de ce complot ne peut se faire sans l'aide d'un médecin. Ultime complice, le docteur Bernay de Laval établit un faux certificat de décès. La nouvelle est ensuite transmise à l'AFP. C'est officiel, l'immense Edith Piaf est morte chez elle, dans sa ville.
Le convoi mortuaire, de son domicile jusqu'au cimetière du père Lachaise, se voit saluer par plus d'un demi-million de personnes.
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L'acteur John Hillerman, connu pour avoir interprété Jonathan Quayle Higgins, le copropriétaire condescendant du domaine de Tom Selleck dans la série culte Magnum, est mort jeudi 9 novembre 2017.
Selon le témoignage d'un représentant de la famille du comédien, ce dernier s'est éteint à l'âge de 84 ans à son domicile de Houston, au Texas. Les circonstances de son décès demeurent cependant inconnues jusqu'à présent.
La série Magnum lui a évidemment apporté la reconnaissance du public, mais aussi celle de ses pairs. John Hillerman a en effet été nommé à cinq reprises pour les Golden Globe, qu'il a remportés en 1982. L'acteur a également remporté un Emmy Awards en 1987, et y a été nommé en tout à quatre reprises.
John Hillerman s'était également illustré au cinéma en apparaissant dans une vingtaine de films, principalement au cours des années 1970, donnant notamment la réplique à Clint Eastwood dans " High Plans Drifter " , " L'Homme des Hautes Plaines ", avant de prendre sa retraite en 1999. Il avait débuté sa carrière sur les planches de Broadway à la fin des années 1950.
La santé de l'acteur s'était sérieusement dégradée à partir de 2010. Il avait notamment des difficultés de mobilité.
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Après 87 ans d'une vie de passions, le trublion, l'élégant, le singulier Jean Rochefort s'est éteint. Tantôt fantasque, tantôt grave, il aura marqué plusieurs générations par ses traits d'esprit.
PORTRAITOn le croyait presque éternel, tant sa longue silhouette charpentée, sa moustache frétillante, sa voix chaude et son regard rieur ont faire vivre le cinéma français. Jean Rochefort est mort dans la nuit de dimanche à lundi à l'âge de 87 ans, laissant derrière lui bien plus qu'une filmographie.
Une enfance bourgeoise.Né le 29 avril 1930 dans le 20ème arrondissement à Paris, Jean Rochefort passe son enfance à Dinan, dans les Côtes d'Armor, au sein d'une famille aisée. Son père, autodidacte et cadre dans l'industrie pétrolière, voit d'un mauvais ½il les fantaisies de son fils cadet, bien peu passionné par les études.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, sa famille s'installe à Vichy. Jusqu'à la fin de sa vie, Jean Rochefort restera profondément marqué par ces années sombres. Il en gardera une vision sans fard de l'espèce humaine, "la seule sur terre capable de tuer ses congénères". "Je sais que dans certaines circonstances, nous pouvons devenir des monstres. Je l'ai vu", confiera-t-il.
L'évidence du cinéma.C'est lors d'un été agité, en 1948, que le virage cinématographique va s'amorcer. Le climat entre ses parents se refroidit et Jean et sa mère vivent alors seuls dans la maison familiale de Saint-Lunaire, en Ille-et-Vilaine. Si l'ambiance n'est pas à la fête, le jeune Jean Rochefort à l'époque va faire une rencontre anodine et pourtant déterminante. Un copain de vacances, le fils d'une marchande, le persuade de faire du théâtre. L'idée est lumineuse, évidente. Le timide dadet monte à Paris l'année suivante et entre au Conservatoire national d'art dramatique. Il a comme camarades de promo Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle, Claude Rich, Bruno Cremer, Pierre Vernier et Michel Beaune.
De ses premiers pas au théâtre à la fin des années 40 - Alceste dans Le Misanthrope – Jean Rochefort gardera un atout précieux : sa moustache. Sans elle, il se trouve un air d'hypocrite, "un air de traître". Cette moustache fournie, travaillée, impeccable, l'a même aidé à gagner en confiance.
Rochefort enchaîne avec des rôles de moyenne importance, jusqu'au début des années 70 où le grand public découvre un acteur ample, aussi bien à l'aise dans la comédie que dans un registre plus grave. Il est à l'affiche des Feux de la Chandeleur, des "cultissimes" Le Grand Blond avec une chaussure noire (1972) et Un éléphant ça trompe énormément (1976). La même année, il obtient le César du Meilleur acteur dans un second rôle pour Que la fête commence. En 1978, Jean Rochefort décroche le César du Meilleur acteur dans Le Crabe tambour, de Pierre Schoendoerffer.
Après plus de 150 films et téléfilms, Jean Rochefort annonce en juin 2015 sur Europe 1 la fin de sa carrière au cinéma.
Amoureux des chevaux.La passion du septième art a rapidement été dépassée par une autre, plus dévorante encore et pourtant tardive. À 32 ans, Jean Rochefort tourne Cartouche aux côtés de Claudia Cardinale et du copain Belmondo. Lui, le petit-fils de cocher à qui l'on interdisait d'approcher des écuries familiales, doit alors monter à cheval. Si les débuts sont laborieux, il s'accroche, piqué, déjà amoureux. En 2010, il confiait sur Europe 1 : "Les chevaux, je les aime passionnément. Ce sont des animaux si mystérieux, bien plus complexes que les hommes".
Si parfois l'acteur accepte de jouer dans des navets, qu'il appelle affectueusement "des films avoine-foin", c'est avant tout pour financer sa passion. L'équitation n'est plus un violon d'Ingres pour Jean Rochefort, qui devient un éleveur reconnu dans le monde hippique.
Et s'il a eu plusieurs femmes dans sa vie, c'est sans doute et de son propre aveu à cause de son trop "grand amour pour les chevaux". En 1960, Jean Rochefort épouse Alexandra Moscwa, dont il a deux enfants : Marie (1962) et Julien (1965). Après 20 ans de mariage, il divorce et vit pendant sept ans avec l'actrice Nicole Garcia dont il a un fils, Pierre (1981). C'est auprès de l'architecte Françoise Vidal, cavalière comme lui, qu'il s'épanouit jusqu'à la fin de sa vie. De leur union naîtront deux filles : Louise (1990) et Clémence (1992). En 2000, Jean Rochefort connaîtra l'une des grandes douleurs de sa vie. Sur le tournage du film L'Homme qui a tué Don Quichotte de Terry Gilliam, l'acteur est victime d'une violente hernie qui le contraint à l'alitement pendant sept longs mois. Le verdict tombe : Jean Rochefort ne montera plus jamais à cheval. Le film, lui, sera finalement abandonné.
Dans son "Haras de Villequoy" à Auffargis dans les Yvelines, Jean Rochefort trouve du réconfort parmi ses chevaux qu'il continue à voir grandir, s'épanouir et progresser. Au cours de sa vie, il fera naître une centaine de poulains, qu'il baptisera par des noms de films. Le cinéma n'est jamais loin.
Homme de lettres, homme d'humour.Monument du septième art français pour les plus anciens, Jean Rochefort est devenu dans les dernières années de sa vie une figure décalée pour les plus jeunes. Dans le programme court Les Boloss des Belles Lettres, l'octogénaire pitche avec génie les classiques de la littérature dans un langage très, très actuel. Jean Rochefort aura été capable de rendre la noblesse familière et la trivialité raffinée.
Un brin fantasque, il était adoré des jeunes générations qui voyaient en lui un grand-père, admiré, respecté et que l'on aime tendrement. "Je suis en train de vivre un hommage posthume de mon vivant", disait-il sur le plateau de Thierry Ardisson en 2003.
La mort, celle qui l'effrayait tant quand il avait 40 ans, est finalement venue cueillir cette icône française, délicieuse et touchante, une nuit d'octobre.
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