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1 386 articles taggés Culture gothique

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Gothic chick : the first original gothick, Theda Bara

Gothic chick : the first original gothick, Theda Bara
 
Theda Bara, de son vrai nom Theodosia Burr Goodman, est une actrice américaine du cinéma muet, née le 29 juillet 1885 à Cincinnati, Ohio et décédée le 7 avril 1955 d'un cancer abdominal à Los Angeles, Californie (États-Unis). Elle fut l'une des actrices les plus populaires de son temps et l'un des premiers sex-symbol de l'écran. Son répertoire de femme fatale lui valut le surnom de Vamp (mot provenant de vampire), qui deviendra bientôt un terme populaire pour désigner une femme prédatrice sexuelle. Son nom de scène fut rapidement connu comme étant l'anagramme d'Arab Death, bien que ce pseudonyme soit en réalité inspiré du nom patronymique de sa mère, Barranger. Theda Bara est également considérée comme le premier archétype gothique, bien avant Vampira.
 
Gothic chick : the first original gothick, Theda Bara
 
 
Fille d'un tailleur d'origine juive né en Pologne, Bernard Goodman (1853-1936) et de sa femme Pauline Louise de Copett (1861-1957), née en Suisse et d'origine juive également. Le couple aura deux autres enfants, Marque (1888–1954) et Lori Bara (née Esther : 1897–1965) qui deviendra à son tour actrice.
 
Elle s'intéresse très jeune au théâtre, et dès que ses études à la Walnut Hills High School (1903) sont achevées, elle teint ses cheveux blonds en noir, et se lance à la poursuite de son rêve. Elle arrive à New York en 1908. Elle décrochera cette même année un rôle à Broadway dans The Devil.
 
Gothic chick : the first original gothick, Theda Bara
 
Carrière



Elle décroche son premier rôle au cinéma en 1914 dans le film The Stain, sous le nom de Theodosia Goodman. Ce rôle, bien que très mineur, lui ouvre les portes de l'empire cinématographique naissant, et lui permet d'obtenir l'année suivante le rôle principal du « vampire » dans A fool there was. Les profits de ce film furent si importants qu'ils permirent à William Fox, le réalisateur du film, de fonder la Fox Film Corporation, alors que les succès suivant aidèrent à assoir la renommée du studio. Ce jour naquirent la vamp, et le personnage de Theda Bara.
 
Son studio mit en œuvre une importante campagne autour de son image. Elle était réputée posséder des pouvoirs surnaturels, était toujours parée de voiles et de nombreux bijoux et se faisait volontiers photographier avec des crânes et des serpents. La Fox lui louera même une suite dans un hôtel particulier dont l'intérieur, créé pour recevoir la presse, ressemblait à une chambre de sultane. Le public est fasciné et à chacun de ses films le succès est au rendez-vous.
 
Elle tourne par la suite d'autres films pour les studios Fox Film Corporation, six films pour l'année 1915 dont The Kreutzer Sonata et Carmen, huit films l'année suivante, tous très rentables. L'année 1917 est celle de son plus grand succès, Cléopâtre, rapidement suivi par The Rose of Blood. En 1918 elle écrit le script et se réserve le rôle de la prêtresse de The soul of Buddha. Alors au sommet de sa gloire, Theda recevait 4 000 $ par semaine de tournage, et n'était dépassée en popularité que par des acteurs tels Charlie Chaplin ou Mary Pickford.
 
En 1919 après sept films dont le dernier est The Lure of Ambition, elle ne renouvelle pas son contrat avec la Fox, son rôle de Vamp devenant pesant, mais elle ne retrouve jamais le succès malgré quelques tentatives dont la dernière est Madame Mystery en 1926, qui est une parodie de son personnage. Un film biographique est envisagé dans les années cinquante, mais rien de concret n'est produit.
Lors de l'incendie de son studio, une grande partie de ses films sont détruits. Il n'en reste aujourd'hui que six copies complètes, sur plus d'une quarantaine.
 
Gothic chick : the first original gothick, Theda Bara
 
Sex-symbol



Theda Bara est souvent citée comme le premier sex-symbol1 de l'époque, apparaissant dans de nombreux films avec des costumes transparents qui laissent peu de place à l'imagination2. Ce genre de costumes sera banni des films hollywoodiens après l'arrivée du Code Hays en 1930 qui sera renforcé en 1934. Personnage entièrement créé par son studio, Theda Bara était présentée comme étant née au Caire d'une actrice française, Theda de Coppet, et d'un sculpteur italien, Guesippi  [sic] Bara. Elle était encouragée à parler d'occultisme et de mysticisme, et fut surnommée Le Serpent du Nil. Indépendamment de cette image de femme fatale, Bara était décrite par ses proches comme douce et vertueuse. À son grand désarroi elle ne réussit jamais à se détacher de cette image de Vamp et toutes les tentatives pour élargir ses rôles se soldèrent par des échecs.
 
Gothic chick : the first original gothick, Theda Bara
 
Mariage et retraite


Elle se maria en 1921 au réalisateur Charles Brabin, et resta avec lui jusqu'à son décès. Elle voulut par la suite retourner sur scène, mais son époux s'opposa à une nouvelle carrière. Ils n'ont pas eu d'enfants.
 
Elle passa le reste de sa vie entre New York et Los Angeles, avant de décéder d'un cancer de l'estomac, en 1955.


Gothic chick : the first original gothick, Theda Bara


Gothic chick : the first original gothick, Theda BaraGothic chick : the first original gothick, Theda Bara

Tags : Culture gothique
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#Posté le jeudi 09 avril 2015 07:42

Modifié le jeudi 09 avril 2015 07:58

Le mouvement gothique de nos jours ( texte trouvé sur le net par quelqu'un qui a tout compris... Merci !)

Le mouvement gothique de nos jours ( texte trouvé sur le net par quelqu'un qui a tout compris... Merci !)
 
Qui n'a jamais entendu parler du nouveau mouvement de pensée et de rébellion appelé "Gothique" ou "Goth" pour faire plus branché?? Désolée de vous l'apprendre, la culture gothique ne date pas d'hier et encore moins du premier album de Manson!! Elle a fait son apparition au début des années 80 comme un dérivé du mouvement Punk et est malheureusement devenue un phénomène de mode aujourd'hui, on ne peut pas faire deux pas dans la rue sans croiser le genre d'énergumène qu'a engendré la mode Manson, Slipknot, Sur 41 et Aqme! Voici mon humble avis sur cette "évolution"...


Le mouvement gothique de nos jours ( texte trouvé sur le net par quelqu'un qui a tout compris... Merci !)
 
Première chose à préciser, la société actuelle nous pousse presque à adhérer à un groupe particulier, histoire de ne pas faire tache... Alors on a le choix... Hardos, punk, racaille, pouff, hippie, goth, skateur, fashion à la Jérémaille de la Star Ac,... Pourtant, certains mouvements sont plus facilement acceptés que d'autres... Ces mêmes autres subissent parfois même des sévices "moraux"... Clichés à gogo, discrédit total du mouvement, voire mépris général, il y en a pour tous les goûts!

Bien sûr, vous pourrez penser que je suis en train de prêcher pour ma paroisse, mais il se trouve que c'est tout de même une question qui me tient à coeur... Rien ne me met plus en rogne que de voir d'un côté, des personnes se donner à fond dans un mouvement pour lui permettre de conserver sa définition et sa valeur initiales, et de l'autre, des blaireaux détruire tout le boulot que leurs prédécesseurs ont fait, simplement à l'aide d'une image de marque pour vendre plus de CDs (n'est-ce pas Mr Manson?), ou à l'aide d'une émission diffusée en prime où on montre les goths comme des bêtes étranges évoluant dans un monde parallèle (la merveilleuse émission d'Ardisson, pour ne pas la citer) !!
 
Le mouvement gothique de nos jours ( texte trouvé sur le net par quelqu'un qui a tout compris... Merci !)

Car avant tout, être Goth c'est un état d'esprit... Un certain attrait pour l'obscurité et le monde de la nuit, la beauté des cathédrales du XIIe siècle, d'un texte de Poe ou de Baudelaire (même si ce n'est pas la même époque que les cathédrales), le calme et le sérénité régnant dans les cimetières, une passion pour l'élégance, la beauté des robes noires genre médiévales, les bijoux en argent, etc. Mais surtout, un certain mal-être propre aux romantiques du XIXe siècle. Oui, le gothisme selon ma conception prend certains points de plusieurs époques, mais ils sont plus ou moins reliés par un fil conducteur... Alors que ceux que l'on considère comme goths aujourd'hui sont bien différents. Une musique à réveiller les morts, des colliers de pitbull et des pentacles autour du cou, des bottes à semelles compensées agrémentées de plaques d'acier et de chaînes, des pulls « I love Satan », « Manson Antéchrist » ou « Manson is my God » sous lesquels se cachent des torses mutilés au scalpel (je n'invente rien),... Pourtant, si vous cherchez Manson dans le rayon Gothique de la Fnac, vous n'allez jamais le trouver ! (enfin j'espère...) Et si vous entrez dans un magasin genre le Grouft, regardez bien, une grande partie du magasin n'a rien à voir avec les sweat Antéchrist ou AC/DC ! Il y en a certes, mais c'est parce que c'est ce qui se vend aux fashion-victims, et tout argent est bon à prendre !

En effet, les médias ont fait du gothisme un phénomène de mode, et maintenant, si par malheur on s'habille tout en noir une fois dans notre vie, on est gothique, DONC (ce qui est obligatoire)
- sado-maso
- suicidaire
- satanique
- adorateur de Marilyn Manson et adepte de sa "religion"
- amateur de saignées de poulets ou d'humains dans les cimetières les nuits de pleine lune
- asocial voire anarchiste
- antipathique au possible
- un certain côté vampire
- pas net dans sa tête, bon à enfermer
- etc.

En plus, on alimente ce phénomène de mode en transmettant des documentaires sur les Goths au même titre qu'on montrerait des documentaires sur la pêche à la truite en Nouvelle Zélande ou encore l'adaptation à la captivité des oursins des mers du Sud... Et bien sûr, lors de ces documentaires, on les présente sous la forme qu'on veut bien leur donner, c'est à dire qu'il suffit de filmer des soirées sado-maso où tout le monde est habillé en noir et porte des pics et PAF! tout le monde croit que ce sont des goths ! Et après on a droit à des « Maman, regarde la dame là-bas, elle est comme les gens qu'on a vus à la télé... - Viens vite mon chéri, ne reste pas là, ça peut être dangereux ! », des « Hey, tu t'es cru dans la famille Adams ou quoi ? T'as pas compris que Halloween c'est en octobre ?! », ou, plus sympathique encore, des « Vas-y casse-toi sale satanique de m*** retourne dans ta tombe ! On a pas besoin de malades comme toi ici ! »

Elle est pas belle la vie ? Et tout ça grâce à qui ? A une poignée de blaireaux qui se sont bien appliqués à fausser l'image des Goths...



Le mouvement gothique de nos jours ( texte trouvé sur le net par quelqu'un qui a tout compris... Merci !)
Tags : Culture gothique
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#Posté le jeudi 23 octobre 2014 07:23

Modifié le jeudi 23 octobre 2014 11:15

Le Punk pour les nuls...

Le Punk pour les nuls...A comme Anarchy : parce que les fondateurs du mouvement a.k.a. Les Sex Pistols chantaient " Anarchy in the UK " mais aussi et surtout parce que le punk se veut être un individu propre et à part entière et que seule l'anarchie permet cette liberté personnelle qui n'entrave pas l'individu sous des dogmes pré-édictés par d'autres.

B comme Bombers : parce qu'il faut bien parler des grandes familles de look, parce qu'il y avait ceux qui mettaient des bombers et des docs et parce qu'il y avait ceux qui mettaient des perf' - comprendre perfecto - et des santiags parce qu'un peu comme aujourd'hui, Nike et Adidas n'ont pas les mêmes valeurs, à cette époque aussi, on s'étripait pour des conneries.
Et surtout aussi, parce qu'au-delà du look qui a survécu dans les esprits, résidait une vraie raison à tout cela, le punk se veut militant, ce militant est manifestant, ce manifestant est des plus engagés de ceux qui essuient les CRS... alors parce que le bombers ça "rippe" dans la main et que ça s'agrippe pas, alors, les chaussures coquées parce qu'on peut au moins, répondre aux coups de matraques, alors le foulard parce qu'il faut bien respirer dans les lacrymos, alors les cheveux rasés parce qu'on ne peut pas les attraper : guérilla urbaine.
Pour se la péter en société :
B comme Bromley Contingent : sorte de "fan club" spontané des Sex Pistols dont faisaient partie - entre autres - Siouxsie, Billy Idol et même Sid Vicious au départ.


B comme Bérurier Noir : fer de lance du mouvement punk français de 80's, restés mythiques pour n'avoir jamais voulu céder : concert d'adieu GRATUIT à l'Olympia et auto-dissolution pour revenus trop importants.

C comme crête : parce que c'est un cliché. Strict symbole du refus d'un système, basé sur de la simple provoc :
- dresser des cheveux qui doivent se peigner et sortir des conventions
- colorer et dénaturer une partie de son corps et se la réapproprier ( pousser plus loin ça donne le piercing )
- raser son crâne comme la société a toujours choisi de marquer/punir ainsi ses propres exclus

D comme Défonce : parce qu'un mouvement dont l'un des leaders se présente sur scène avec un pansement fraîchement posé au pli du coude ne peut nier ses origines, parce que la certitude du No Future ôte beaucoup de ces limites qu'impose un système et permet l'expérimentation de soi et ses propres limites - voire de leur dépassement -, parce que flirter avec la mort possède un délicieux parfum de j'en-foutisme, et puis, parce que simplement... c'est bon.

E comme Epingle à nourrice : parce qu'ériger en symbole un objet : ultime représentation du néant, du RIEN le plus absolu ; parce que fait d'arme de Viviane Westwood, trait de génie de l'accessoirisation de la misère portée comme signe de reconnaissance.


F comme Fuck : parce que le doigt tendu fait parti des cliches, parce qu'il est le symbole du j'en-foutisme, l'incarnation d'un No Future qui affranchit des conséquences et permet tout.
Pour se la péter en société :


F comme Fugazi : groupe punk américain initiateur de la philosophie straight-edge - mouvement très revendicatif entièrement voué à la "lutte " refusant donc l'alcool, les drogues et la bagatelle, souvent végétariens.

G comme Graffiti : parce que mouvement avant tout urbain, il convenait de s'approprier La Rue, parce que non respect des convenances et parce que Art malgré tout.


Pour se la péter en société :


G comme Gibus : Le club punk à Paris. ( bon, ça a un peu changé depuis... )


G comme Gutter punk : littéralement "punk de gouttière" adapté en français en "punk-à-chien" ou "punk-bière".

H comme Hero : parce que l'almalgame est trop facile et que vous ne pensez sans doute pas à la même chose que nous et pourtant, quelque part le punk c'est bien le méchant que tout le monde voudrait être, donc : parce que héros quand même.

I comme Irrévérencieux : parce que sans foi, ni loi, aucune entrave ne limite les libres expressions d'une pensée libre, et parce que choquer et provoquer sont des jeux trop faciles pour ne pas en abuser.

J comme Joyeux : parce que ne se reconnaître aucun avenir n'est pas nécessairement triste, parce que connaitre l'illusoire impérennité des choses ne les rend que plus fortes et parce qu'une fois pour toutes, mieux vaut en rire.

K comme Kepon : parce que les clichés sont inévitables, parce que certains parlent de punk en pensant que "les vrais" sont ceux qu'ils appellent "les routards" confondant punk à chien et chardclo, parce que kepon c'est bien différent de punk.

L comme Libre ? : parce que cela serait faux, parce que la liberté reste un fantasme d'anarchiste mal-réveillé et que le punk est bien trop lucide pour s'en prétendre.

M comme Marginaux : parce que s'il reste une vérité unique entendue de tous, c'est bien celle-là.


Pour se la péter en société :


M comme Malcom Mac Laren : producteur et commercial génial, inventeur et promoteur du concept " Sex Pistols " ou comment faire de l'argent en misant tout sur la provoc : le comble du Chaos.


M comme Mala vida : premier titre de la Mano Negra qui lança l'émergence du renouveau alternatif français aux oreilles du grand public.


M comme Métal Urbain : groupe français punk de la première heure, inventeur du concept " grosses grattes + boîte à rythme minimaliste " et reconnu au niveau international comme l'un des meilleurs groupes punk dans l'esprit du moins.

N comme NON : parce que refuser est déjà une revendication, parce que punk appartient à tout les signes de négation d'Asocial à Désinsertion.

O comme OD : dernières lettres de noblesse données à ceux qui n'ont jamais cessé de dire NON.


Pour se la péter en société :


O comme Oï : souvent associé au punk pour ses affinités évidentes avec les red, mouvement éminement prolétaire et militant ultra-gauche souvent reconnu comme violent, définissant lui-même sa propre musique comme du " punk joué par des red ". Oï : abréviation cockney de " hey you ".

P comme Prison : parce que celui qui refuse certains dogmes pré-établis n'a pas d'autres choix qu'une certaine marginalisation, parce que cette marginalisation se termine trop souvent comme au Monopoly par " ne touchez pas 20.000 francs et ne passez pas par la case départ ".


Pour se la péter en société :


P comme Pogo : parce que la légende veut que Sid Vicious - tout petit qu'il était - avait pour habitude de " sautiller " pour voir les groupes sur scène et parce qu'en anglais pogostick est le nom de ce jouet sur ressort pour enfant qui permet justement de " sautiller " ainsi.

Q comme Qualité ? : parce que l'important n'est pas tant de savoir mais bien d'avoir - comprendre avoir des choses à exprimer, parce que la voix de l'alternative n'a que rarement les honneurs et donc les moyens officiels.


R comme Réfractaire : oui vous avez bien lu, réfractaire plutôt que rebelle.


Pour se la péter en société :


R comme Rude Boy : documentaire scénarisé sur l'histoire de la scène punk dans lequel Les Clash incarnent leur propre rôle.


R comme Roxy : mythique club londonien miteux d'où tout est parti, ils y ont tous joué : Sex Pistols, Les Clash, Les Damned etc...


R comme Red : pour Red Skin, renouveau du mouvement Oï insufflé par la naissance du punk.

S comme Squatt : parce que refusant la notion de propriété de la terre, parce que militant pour un " droit au logement " pour tous, parce que d'autres alternatives n'existent pas.


Pour se la péter en société :


S comme Sex : nom de la mythique boutique de Viviane Westwood.


S comme Sex Pistols : Le groupe mythique, constitué de Johnny Rotten - vocal -, Steve Jones - guitare -, Paul Cook - batterie -, Glen Matlock remplacé par Sid Vicious après le premier album - basse.


S comme Sid Vicious : véritable figure emblèmatique du punk, incarnation du mythe autant pour sa liaison houleuse et définitive avec Nancy Sprungen - strip-teasseuse de son état - que pour son addiction définitive elle-aussi.

T comme Taxer : parce que c'est dans le cliché : taxeur, voleur et looser et surtout parce que les gens confondent avec démerde.

U comme Usine : parce que c'est l'avenir offert au punk, parce qu'il le refuse.

V comme Violent : parce que c'est encore le cliché, parce que réaction au "peace and love" et simplement parce qu'enragés et désespérés.

W comme Watt : parce que énergie autant que son !


Pour se la péter en société :


W comme Westwood Viviane : fan de la première heure des Sex Pistols, styliste anglaise qui grâce à Mac Laren a pu en quelque sorte "créer le look" punk et l'a commercialisé - entre autres - via son magasin "sex" .

X comme celui de la censure : parce que poussant trop loin la provocation, le punk est souvent frappé d'interdit voire saisie.

Y comme Yaourt : parce que ça fait tenir la crête - si, si !
( ben, pourquoi pas ? y'en a bien qui pensent qu'elles tiennent au sperme... alors le yaourt... )

Z comme Ze End : parce que vous devez déjà avoir un bon aperçu du problème !
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#Posté le vendredi 05 novembre 2010 16:27

Modifié le samedi 12 janvier 2019 17:08

Qu'est-ce qu'une gotho-pouffe ?

Qu'est-ce qu'une gotho-pouffe ?1 - Porter des rayures. Oui, la rayure noire et blanche c'est hyper tendance et y'en a plein les rayonnages Pimkie. De une, ça amincit, de deux, on se sent plus proche de Beetlejuice. Et puis si on vous le dit...

2 - Crier comme Candice. LA gothopouffe par excellence, c'est elle. Un lyrisme à fleur de baggy et une sensibilité hors du commun, Candice sait hurler et murmurer des conneries. Tout ça sans faire couler le maquillage.

3 - Etre fan. Enfin pas comme Pascal Obispo hein, adoptons la solution la plus soft ! Un blanco, un eastpack... le reste vous appartient. Entre deux pentacles optez pour un "Manson" ou un subtil "666". Non mais ho, z'êtes pas des tapettes, vous écoutez pas Emma Daumas !...

4 - Savoir s'habiller. Un corset jennypouff fait toujours une bonne base à la culture Gothopouffe, ainsi que la converse ou bien la doc marteen's. Vous pouvez tenter de copier Melissa Mars (sans la gestuelle automate, évidemment)

5 - Voir la vie en noir. Vous êtes une ado, vous êtes en crise, le monde entier vous déteste et vous méprise. Normal, vous êtes gothopouffe ! Quoi de plus naturel alors de garder en permanence la mine déconfite, le cheveux plat et tombant et de répéter inlassablement "Personne me comprend d'abord !"

6 - Laisser libre cours à votre don inné pour la poésie. Parce que la vie est dure, il vous faut écrire. Non, Brian n'a toujours pas compris ce que foutais votre énième déclaration d'amour dans son casier quand il est revenu de la cantine, alors, entre deux spasmes de pleurs, vous avez composer une ôde à l'amour déchu : "Oh Brian, Brian, mon vague à l'âme devient vague de larme, si tu me fais souffrir, oh que oui je vais mourir". Ca fera un super article de Skyblog.

7 - Etre groupie. Entre Brice de Star Academy et le chanteur de Blink 182, votre coeur balance... On vous comprend, tellement plus matures que tous les lycéens que vous cotoyez quotidiennement, tellement plus virils que tous ces puceaux... Sérieusement, lequel mérite un 666ème poster près de votre lit ?

8 - Réfléchir sur le monde environnant. Après quelques jours passés telle une reclu dans les bas fond de votre chambre, le tout accompagné d'un paquet de pépitos et d'un CD de Good Charlotte, vous avez longuement médité sur l'avenir du monde. Vous voyez la lumière, c'est eux qui n'ont rien compris. On fais quoi maintenant, on baise ?

9 - Se créer une Histoire. Votre première fois, c'était pendant une soirée Sacrifice Humain, le chef de clan vous a violemment arraché les résilles pour laisser entrevoir vos cuisses. Un verre de cidre et hop, vous étiez passé de l'autre côté du darkmiroir. D'ailleurs, vous étiez tellement jetée que le garçon prend tour à tour des conversations des prénoms différents. Dominique ? Hervé ? Pilou ?... ou peut-être Démonio...

10 - Se ressourcer en concert. Waw, trop bien la dernière tournée de Eths, j'ai presque pas finis à poil cette fois-ci ! En plus les bleus sur les côtes... trop tendance ! Et Manson je te dis pas le gueudin ! Wouuuuu ! Il s'est même touché le slip t'imagines ?? Attend en plus j'avais picolé une Kro dont je te raconte pas dans l'état ! Bah ouais en plein mois d'octobre la mini jupe sans collants ça passe niquel avec les vigiles. Oui sinon j't'ai ramené un poster. Il est un peu froissé hein désolé, jme suis frotter au dark rebel devant moi. Frotter ? Hein, quoi ? Bah non vas j'ai pogoté comme une ouf !

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#Posté le vendredi 05 novembre 2010 15:58

Modifié le jeudi 28 avril 2011 09:05

Goth ? Vous avez dit Goth ?!

Goth ? Vous avez dit Goth ?!Bien avant tout ce qui va suivre , le mouvement gothique viens du Romantisme ( XIX siècle ) , cela vient des premiers gothiques qui se nommaient eux-même les Nouveaux Romantiques.

Lou Reed avec son groupe le velvet Underground insuffle un côté très sombre dans leur musique. Lorsqu'il débute sa carrière solo, le mouvement glam-rock est en pleine ascension en Angleterre en 1972 avec comme figures de proue Marc Bolan et David Bowie. Ces deux derniers chanteurs se crêpent les cheveux, anticipant déjà le look punk de quatre années. Parallèlement à ce courant glam et dans une démarche très différente, la chanteuse d'origine allemande Nico reçoit rapidement le qualificatif gothique par la presse

Racines punk (1976-1983)
Après l'explosion du mouvement punk en 1976 et 1977 sont apparus au Royaume-Uni une multitude de groupes de musique incontestablement influencés par ce mouvement mais mêlant des influences très diverses et poussant l'expérimentation musicale dans des directions nouvelles.Ces groupes très disparates furent regroupés sous le vocable très flou de New Wave. Au sein de cette mouvance, certains groupes adoptèrent un style, un look et des thèmes semblables qui, bien plus tard, seraient qualifiés de « gothiques » par leur noirceur et leur théâtralité.

Parmi ces groupes, on retrouve Bauhaus, Siouxsie and the Banshees, Joy Division, Birthday Party, The Cure, Uk Decay, Killing Joke, Virgin Prunes, partageant un public qui, petit à petit, va adopter lui-même le style de ces groupes. Leurs chanteurs respectifs se mettent tous rapidement à arborer des tenues noires : les thèmes récurrents de leurs textes tournent autour de la mort, du désespoir et de l'aliénation. En dehors de leurs origines punks, ces groupes ont aussi cette particularité de partager pour la plupart des influences communes comme le rock tourmenté de la fin des années 1960 présent dans la musique de Velvet Underground et des Doors.

On ne parle pas encore de « gothique », bien que ce terme ait été ponctuellement employé par des journalistes pour qualifier la musique de Joy Division ou Siouxsie and the Banshees, mais de « positive punk » ou bien encore de « cold Wave », terme uniquement employé en France pour qualifier le look qui, à l'époque, reprend les classiques punks comme le Mohawk (crête), mais exclusivement en noir et blanc (avec prédominance du noir).

Entre 1982 et 1985, avec l'émergence des soirées Batcave à Londres (avec comme figures connues Nick Cave et Marc almond) et des soirées Sébales à Paris (à l'Opera Night le jeudi soir), une seconde vague de groupes commence à émerger, avec Danse Society, Play Dead, Southern Death Cult et The Sisters of Mercy qui abandonnent le son new wave des débuts pour quelque chose de plus sombre.

La majorité de ces groupes aura pour originalité de jouer sans batteur, mais d'utiliser une boite à Rythme. Ce sera notamment le cas des March Violets, Red Lorry Yellow Lorry, Skeletal Family et surtout du groupe phare de cette génération : Cocteau Twins. Leur Label 4AD Records sera d'ailleurs l'un des meilleurs du genre avec des groupes comme Dead Can Dance, Clan of Xymox, This Mortal Coil, Pale Saints ou Ultra Vivid Scene.

Vers la même période apparaît, en Californie, une scène death rock, pendant américain du rock gothique britannique, avec comme tête de file Christian Death.

L'ouverture en 1982 du club londonien le « Batcave » marque une nouvelle étape dans la visibilité du mouvement dans les médias et pour le public, et introduit une certaine dose de sensibilité Glam au mouvement.

Les termes « new wave », « batcave », « curiste » et « corbeaux » sont alors les termes les plus employés pour désigner les adeptes du mouvement.


Émergence en tant que mouvement
Après avoir été appliqué d'abord pour qualifier une musique, puis pour qualifier les groupes qui la pratiquaient, le terme « gothique » finit par être donné aux personnes suivant ces groupes et à la sous-culture qu'ils constituent.

À la fin de l'année 1983, la sous-culture gothique a son existence propre. Elle devient indépendante du punk dont elle pouvait être considérée comme un des multiples courants dans les années précédentes.

L'attribution du nom « gothique » à cette scène aura une influence considérable sur son évolution future. En effet, la population constituant les prémices du mouvement s'était agglomérée par affinité culturelle — principalement autour de groupes de musique donc. Dès lors que le mouvement sera appelé « goth », il va attirer tous ceux qui se reconnaissent dans ce vocable. N'ayant eu que peu, ou pas, de contacts préalables avec le mouvement à proprement parler, ces « nouveaux venus » ne partagent que peu de traits communs avec la scène gothique originale. Ce phénomène, encore amplifié par l'émergence du mouvement goth dans les médias et via Internet, aura pour conséquence un formidable enrichissement — allant parfois jusqu'à la dispersion — de ce qui sera considéré, souvent au grand dam des puristes, comme relevant de la culture gothique.


Évolution
L'année 1985 marque un tournant de la scène gothique au Royaume-Uni, avec la séparation de plusieurs groupes majeurs, comme Bauhaus, UK Decay, Sex Gang Children ou Southern Death Cult, et l'arrivée sur le devant de la scène de groupes plus rock (là où les fondateurs étaient plus punk) tels que The Sisters of Mercy, The Mission UK ou Fields of the Nephilim.

D'autres groupes des premiers temps évoluent vers des directions plus pop ou new wave, comme Siouxsie and the Banshees et The Cure. Le groupe Birthday Party séparé, leur chanteur Nick Cave évoluent désormais vers un côté plus blues et se produit sous le nom Nick Cave & the Bad Seeds.

Émergent également à cette période des groupes produisant une musique lyrique et mélancolique, souvent inspirée de world music et de poésie romantique. Très influents sur la scène sans en faire réellement partie, les fers de lance de ce nouveau genre sont Dead Can Dance, This Mortal Coil ou Cocteau Twins.


Le déclin
La deuxième moitié de la décennie 1980 vit un déclin du mouvement gothique au Royaume-Uni, certainement imputable à un manque de créativité des groupes restant en activité, malgré quelques sursauts ponctuels comme le remix de Temple Of Love des The Sisters of Mercy avec la participation de Ofra Haza.


Le renouveau venu de l'Allemagne avec la musique darkwave (1990)
, l'AlÀ la fin de la décennie 1980 et au début des années 1990lAllemagne qui, jusqu'ici, n'avait produit que peu de groupes d'importance (hormis entre autres X-Mal Deutschland, Malaria!), voit surgir une vague de nouveaux artistes (et leur public) qui sera cataloguée sous le vocable « dark wave », sans toutefois que celui-ci ne revête une identité artistique particulière.

En effet, dans ce mouvement, certains demeurent (tout d'abord) dans la droite ligne du rock gothique le plus orthodoxe comme Love Like Blood ou Garden of Delight alors que d'autres teintent leurs racines gothiques d'Electro et de musique industrielle (Project Pitchfork, Deine Lakaien, Girls Under Glass).

Le groupe emblématique de ce véritable revival de la scène gothique : Das Ich, projet électronique puisant son inspiration dans la culture allemande, utilisant entre autres des références bibliques (Kain und Abel, Jericho) ou philosophiques (Die Propheten, Gottes Tod).

Le mouvement aujourd'hui

À la fin des années 1980, l'avènement de la techno rend dépassé tout mouvement ou référence apparentés au rock, les reléguant du devant de la scène à l'état de scènes alternatives, les disques deviennent plus difficiles à trouver, les concerts sont plus rares et les salles plus petites. Cette situation alimente un sentiment ambigu de la part du public souvent complètement réfractaire aux musiques électroniques, partagé entre la frustration d'avoir perdu un état de reconnaissance commerciale et le plaisir de l'appartenance à un nombre limité de connaisseurs

Du fait de ce contexte musical et historique peu propice, ce rapprochement est surtout dû à la concordance des thématiques abordées, au-delà de la coloration musicale des groupes. Ce sont bien les thématiques abordées qui furent reconnues comme similaires et qui posèrent les bases du rapprochement avec ces deux scènes

Néanmoins l'avènement de l'électronique de façon propre à l'esprit gothique a rapidement évolué. Probablement grâce à l'héritage culturel et musical de l'indus Punk révolu, par défiguration, des groupes allemands comme par exemple Diary of Dreams ont su renverser l'innocence figée du mouvement techno. Depuis la deuxième moitié de la décennie des années 2000, à en croire le nombre de soirées dédiées et le nombre de formations musicales, l'électro défigurative ou l'électro gothique est très appréciée de la nouvelle génération, dite aussi "Cyber" du mouvement gothique.

Imaginaire: rapprochement avec la communauté rôliste
La communauté rôliste, évoluant traditionnellement dans des univers heroic fantasy, investira massivement les thématiques sombres contemporaines à partir du début de années 1990 avec la parution du jeu Vampire : la Mascarade. Ce jeu fait évoluer ses héros dans un univers défini comme « gothic-punk »] et la première édition des règles est émaillée de citations de groupes comme Killing Joke ou The Sisters of Mercy jetant un pont thématique, musical et même vestimentaire via la Camarilla, version grandeur nature de Vampire.

L'impact sur la société
Le mouvement gothique évolue généralement en marge de la société. Pour cette raison, il existe une multitude de sites communautaires gothiques sur internet.
Les stéréotypes du gothique sont parfois utilisés à des fins humoristiques par des gothiques eux-mêmes. Il existe ainsi des sites internet qui diffusent l'image d'un gothique ridicule, concentrant en lui tous les clichés du mouvement


Controverse autour du gothisme
Un thème récurrent est celui du gothisme : un nombre croissant de voix se réclamant du mouvement gothique s'élève pour mettre en avant un ensemble de valeurs constituant un esprit gothique, ou une idéologie nommée gothisme. Ce néologisme serait une résultante possible de la médiatisation et l'émancipation du public à la fin des années 1990, début des années 2000 pour cette sous-culture. Il désigne, à ses dépens, une vision caricaturale du mouvement et dresse un portrait stéréotypé de ses sympathisants afin de satisfaire les interrogations populaires et médiatiques.

Mouvement gothique et idéologies


Politique
Le mouvement dans son ensemble est apolitique, ce qui signifie qu'il n'existe pas d'idéologie "officielle" d'un mouvement qui ne s'est pas construit autour d'un positionnement politique. Cela signifie également qu'au niveau individuel, il est possible de rencontrer toutes les tendances politiques imaginables. Toutefois, étant donné le caractère peu commun du mouvement gothique, ainsi que ses racines Punk, les idéologies extrêmes se rencontrent plus fréquemment que dans d'autres populations (extrême droite et extrême gauche, anarchisme, mouvement autonome, mais aussi écologie, végétarisme / végétalisme, straight edge, christianismes intégristes (USA principalement), etc.).
Deux grandes tendances peuvent être décelées : la récurrence de polémiques autour d'une supposée infiltration par l'extrême droite, ainsi qu'une tendance à la politisation à gauche d'une partie des acteurs du mouvement.

Des liens entre le mouvement gothique et l'extrême-droite ?
Le mouvement gothique est fréquemment pointé comme étant un bastion possible de l'extrême droite. En tant que mouvement volontiers contestataire, il est souvent le lieu d'expression radicale de revendications politiques ou sociales de différents bords, mais portant généralement sur des questions de moeurs (revendications sexuelles, vestimentaires, spirituelles...).

Certaines œuvres, à l'image de la chanson Killing an Arab de The Cure, ont été comprise de façon très éloignée de ce que leur auteur souhaitait exprimer. Ainsi, pour le morceau de The Cure, les paroles et le titre étaient en fait inspirées du roman L'Étranger d'Albert Camus et n'étaient en rien un appel au meurtre raciste. Des comportements et tenues provocantes tels que ceux Siouxsie Sioux ont aussi été interprétés comme étant un signe d'appartenance extrémiste. En ce qui concerne Siouxsie, celle-ci a porté successivement le brassard à croix gammée (à la mode punk) et l'Étoile de David (période Israël). L'extrémisme résiderait donc d'avantage dans l'envie de provoquer par tous les moyens, plutôt que dans une réelle adhésion à une quelconque idéologie liée à l'extrême droite.

Cette radicalité dans la manière de s'exprimer serait donc globalement mal comprise, et les signes de celle-ci seraient fréquemment confondus avec les messages en eux-mêmes. En cela, le mouvement gothique pourrait être rapproché des mouvements punk et sataniste, qui connaissent le même type de biais.

Ainsi un amalgame hâtif entre nazisme, satanisme et mouvement gothique serait fréquemment véhiculé par une frange des média en quête de sensationnel. Cela ne témoignerait que d'une profonde méconnaissance du sujet, alimenté en partie par des ecclésiastiques procédant par raccourcis comme Benoît Domergue,voire par certains auteurs comme Jean-Yves Camus, Jacky Cordonnier ou Paul Ariè. Reste cependant une certaine équivoque sur une partie de la scène néofolk qui rejaillirait couramment sur le mouvement gothique auquel elle est liée. Elle s'expliquerait de façon plus générale par la forte politisation de la scène industrielle, qui abrite des revendications de tous bords et souvent exacerbés.

De plus l'idée que le gothique est suicidaire est à prohiber tout de suite . Ce n'est pas parce qu'il s'habille en noir qu'il est forcément suicidaire !

Politisation à gauche

Les racines punk du mouvement favorisent une sensibilité à l'idéologie anarchiste
Certains groupes goths ou assimilés (Project Pitchfork, New Model Army, Skinny Puppy...) ont un discours engagé (écologistes, altermondialistes, anti-libéral, etc.)
Perméabilité avec la scène industrielle, qui est très politisée dans de multiples tendances (une partie de cette scène considère la politique comme un sujet musical de choix, voire la musique comme un objet politique à part entière)


Spiritualité

Dans ses fondements, le mouvement gothique n'a pas de lien direct avec aucune religion en particulier. S'il n'est pas rare de rencontrer des gothiques se réclamant d'une confession religieuse, on observe généralement une attitude assez critique vis-à-vis des religions établies. L'agnosticisme et l'athéisme sont des tendances fortement représentées. Ainsi, malgré ses similitudes avec le satanisme (similitude notamment esthétique), le mouvement gothique ne saurait y être assimilé . Ce qui n'empêche pas pour autant que certains gothiques puissent se réclamer du satanisme de façon individuelle. L'essentiel de l'amalgame viendrait en grande partie d'une pratique commune au deux mouvements, à savoir le détournement ostentatoire de symboles religieux et spirituels. Dans les deux cas, ce détournement de symboles, souvent judéo-chrétiens (crucifix, soutane, étoile de David) est fréquemment présenté comme étant une forme de critique de ces dogmes. On peut noter que certains gothiques (ou assimilés) se passionnent pour l'ésotérisme et/ou l'occultisme. Il est donc possible de rencontrer des individus ayant développé des croyances bien spécifiques, comme le paganisme ou la wicca. Aux États-Unis, il existe une forte communauté gothique protestante intégriste.



Culture

Parmi les constantes esthétiques du mouvement on observe l'usage du noir. Il s'agirait notamment à symboliser la marque du passage du temps, une sorte de mélancolie éternelle, la prégnance du romantisme noir, l'époque médiévale, victorienne ou encore l'imaginaire fantastique. Les symboles fréquents sont le corbeau (liberté, solitude), la chauve souris (romantisme noir) IL y a aussi la tête de mort symbole logique de la Grande faucheuse .

De l'importance du corps

Dans les canons de l'esthétique gothique, la vision du corps est fréquemment transfigurée. Il existe une forme d'idéalisation esthétique corporelle qui fait que le corps devient un lieu de recherche artistiques à part entière. Ce qui est mis en valeur dans cette vision du corps est souvent en rupture avec les canons de la société. Tout est entretenu au millimètre près: coiffure, maquillage, vêtements, bijoux. L'humain devient une œuvre d'Art en perpétuelle mutation.



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#Posté le dimanche 19 décembre 2010 16:14

Modifié le jeudi 28 avril 2011 17:33

De Baudelaire à Marilyn Manson par Patrick Eudeline

De Baudelaire à Marilyn Manson par Patrick Eudeline"Goths ? Comme les Wisigoths ?
- C'est cela, oui. Et les Ostrogoths, sans doute ? Barbares ? Vous en êtes un autre, mon ami."
Je l'avoue, j'ai été surpris. Je croyais, voyez-vous, que le monde était gothique. Oui, notre cher monde d'aujourd'hui qui entre à reculons dans un siècle nouveau et rêve du passé. Je pensais qu'il était gothique dans toutes les acceptations du terme. Pourquoi ? Parce qu'à l'heure où l'on interdit même aux gens de fumer, il ne reste plus que le rêve.

Gothique... parce que malgré le progrès fulgurants de la technologie, nous apprendrons peut-être un jour que nous sommes en train de vivre une période d'obscurantisme, prosternés devant le Veau d'or. Celui qu'on appelle "les médias". Celui dont Marshall Mac Luhan annonçait jadis le règne sous les ricanements.

Pour moi, face au consensus mou et au fascisme rampant, l'univers gothique ofrait un prisme permettant de voir les choses autrement.

Or, en observant les réactions du petit milieu de l'édition, des représentants, libraires et autres distributeurs à qui nous proposions cet ouvrage, il fallut se rendre à l'évidence : non, le monde n'est pas gothique. Gothique, c'est encore l'underground.

Même s'il est difficile de faire cent mètres en ville sans rencontrer un de ces jeunes gens pâles habillés de noir, le mouvement a su rester secret. Ou presque, conservant son identité avec un soin jaloux.

Si les "vrais" gothiques n'aiment guère Marilyn Manson, comme ils se méfient à juste titre de Cradle of Filth, c'est surtout parce qu'ils ont trop de succès. Il n'y a pas de réelle "star" gothique ou assimilée. Rien que des noms qu'on se chuchote comme des mots de passe / Dresden Dolls, Von Thronstahl, Goteki, Gothic Sex, Empire Hideous ou qui on voudra, tant la scène est riche. Du metal sensationnaliste à la ballade impressionniste, il y en a pour tout le monde. Mais aucun ne vend vraiment.

Il n'y a pas non plus de "star" fédératrice, plutôt des personnalités. Des sympathisants, dirons-nous. Asia Argento, Amélie Nothomb, sans doute. Cher ? Winona Ryder, les Whrite Stripes, Trent Reznor, que sais-je ? A la faveur d'un clip ou d'une déclaration, il serait aisé de croire que de nos jours, n'importe qui est gothique, peu ou prou. Des gens qui refuseraient l'appellation peut-être, mais dont l'univers doit au romantisme noir.

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#Posté le mardi 17 juin 2008 15:45

Modifié le jeudi 28 avril 2011 17:34

Romantisme noir

Romantisme noirLe mot est lâché. La chair, la mort, le diable. Contes d'Hoffmann et obsessions baudelairiennes. Le gothisme dépasse notre triste condition. Comme le dandysme, il réfute notre animalité et vomit l'état de nature. Le goth croit - tel Charles Fort qui collectionnait les récits d'événements étranges - que le monde n'est surtout pas celui que l'on nous donne à voir. Alors il s'en invente un autre, qui ressemble à un tableau de Clovis Trouille ou de Beardsley, où les garçons avancent bottés et cape au vent. Certains vont plus loin : ils ne croient pas à la science mais aux forces secrètes et aux hantises et vivent entourrés de fantômes. Mieux vaut le passé que ce triste présent ! Voilà ce que clamaient hier Jean Lorrain ou Huysmans, nos décadents. C'est la donne première de ce siècle balbutiant qui ne tient pas sa parole. L'an 2000 ? On nous avait promis des mondes à découvrir, des soucoupes volantes et la maîtrise de l'énergie. A la place, des générations entières de lecteurs de Anne Rice rêvent à de frais et poussiéreux caveaux tendus de tulle noir.

Pour ceux qui ne devineraient pas, par exemple, la ligne qui va de Sarah Bernardt - qui dormait dans un cercueil et rêvait de se faire greffer une queue de fourrure - jusqu'à Theda Bara, puis Barbara Steele, Patricia Morrison, Laurie Vanian, Lydia Lunch, Diamanda Galas ou encore Siouxsie. La même qui passe aussi évidemment par la Marlène de Agent X 27 ou la Vampira, fiancée de James Dean - la seule femme, dit-on, à qui il permettait d'éteindre ses cigarettes sur son torse -, ou encore par cette jeune femme, Morticia, qui déjà, dans les années soixante-dix, tenait un stand à Carnaby Street - falbalas de sorcière, candélabrs et littérature de la nuit - bien avant que le mouvement n'explose avec la Batcave.

Pour ceux qui ne verraient pas comment le chic vampire court de Paganini à Dave Vanian ou Nick Cave en passant par Bela Lugosi ou le Keith Richards de la fin des sixties. Vampires ? A en croire les publications anglaises comme Bloodstone ou Bite Me, des festivals Vampyria qui se déroulent à Londres, nous voulons tous être des vampires aujourd'hui. A l'heure du sida et des modifications corporelles, le vampire est le héros moderne par excellence. Celui qui a le pouvoir. Tout commence à l'heure où le sexe, banalisé à outrance, vulgarisé par le porno, ne fait plus guère frémir, le fétichisme - ressort goth par essence - est une réponse. Le fétichisme, c'est, là encore, le rêve et le refus de la morne banalité de la nature. Aucun animal ne fait l'amour avec un corset de vinyle. Seul l'homme a besoin de transcender. C'est sa grandeur.

Et la leçon luciférienne, celle du porteur de lumière : qu'on se souvienne de la parabole biblique ! Dieu voulait faire des hommes de simples "jardiniers" du paradis terrestre, des esclaves en quelque sorte. Lucifer a pris la tête des révoltés. Comme Prométhée, il avait une vision plus haute du destin humain. Prométhée, Lucifer. Les premiers héros gothiques. Perdants magnifiques, bien sûr, puisqu'ils ont tous les deux échoué. Dieu et les médias gagnent toujours : le rêve est toujours condamné à l'échec et aux réveils amers. C'est là sa puissance, sans laquelle il n'est pas de romantisme. Même s'il va trop loin, comme Varg Vikernes, leader fou du black metal, emprisonné pour meurtre. "Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle. Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis"... alors, le goth sort. Cyberpunks ou en jabot e velours parme, ce sont les armées de la nuit.

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#Posté le mardi 17 juin 2008 15:02

Modifié le jeudi 28 avril 2011 17:34

Les Goths aujourd'hui par Alyz Tayle

Les Goths aujourd'hui par Alyz TayleIl a toujours été impossible de définir de manière claire et précise la "musique gothique", étiquette à la signification nébuleuse sous laquelle se regroupe une multitude de genres musicaux très différents les uns des autres, et jouant pourtant chacun un rôle primordial dans la scène goth. Ainsi, s'il est communément admis que le mouvement gothique est né des cendres du punk, avec l'apparition du mythique combo du non moins culte et défunt Ian Curtis, Joy Division, il est tout aussi vrai d'affirmer que les dingues industriels de Throbbing Gristle, les barrés électroniques de Kraftwerk, les ébouriffés de The Cure, les garçons coiffeurs de Depeche Mode ou les voix célestes de Dead Can Dance ont influencé, créé ou font partie intégrante de cette même complexe et labyrinthique scène gothique. Déjà, au coeur des eighties, considérées comme "l'âge d'or" de ka scène alternative dark, qui, elle-même, ne savait pas encore qu'elle se nommait "gothique", les sous-chapelles avaient la cote : new wave, batcave, deathrock, heavenly voices, autant de genres qui, même s'ils ne s'appelaient pas ainsi (ils n'ont été "étiquetés" qu'ultérieurement), croissaient, divergeaient et voyaient leur nombre augmenter, jusqu'à s'y perdre.
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#Posté le mardi 17 juin 2008 14:56

Modifié le jeudi 28 avril 2011 17:35

Melting-pot musical

Melting-pot musicalOn aurait pu alors croire que le début des années quatre-vingt-dix simplifierait un peu la donne pour cause de pénurie musicale. En effet, si les années quatre-vingts furent les années de gloire en noir, le début des nineties se présentait plutôt comme un "creux de la vague" sans précédent où les icônes du goth battaient souvent de l'aile, changeaient de direction musicale ou splittaient, et où les formations de qualité se comptaient sur les doigs d'une main. Cependant, loin de réduire le nombre des différents styles musicaux, cette baisse de régime en engendra de nouveaux. De sorte que, peut-être lassée par le règne des voix spectrales de la batcave, des envolées éthérées de l'heavenly ou des guitares torturées du deathrock, la musique électronique, tapie dans un segment de la scène alternative depuis des lustres, s'emara du trône et vint prendre, à revers, un univers musical devenu mou à force d'être organique. Les Skinny Puppy, Front Line Assembly ou Front 242, qui traçaient jusqu'alors leur bonhomme de chemin en marge des "héros" médiatiques de la scène dark, devinrent donc les figures de proue de cet avènement électronique que seront les années quatre-vingt-dix, entraînant dans leur sillage la création d'une foultitude de nouveaux groupes. C'est naturellement, comme pour compliquer encore davantage cet édifice alambiqué, que des passerelles commencèrent à s'établir entre les différentes et innombrables fragmentations musicales : mélangez de la musique électronique et de la musique industrielle, vous obtiendrez de l'electro-indus, à moins que vous n'optiez pour de l'electro-dark, de la dark-indus ou encore du metal-goth, du metal-indus... Bref, il est donc rapidement devenu plus qu'impossible de définir précisément et de manière exhaustive la scène dark. Et pourtant, dans cet insondable enchevêtrement de groupes, de connexions et d'étiquettes, il en est qui sont parvenus à faire le bon "mélange", au bon moment et, par là même, à sortir du lot. Arrive en tête de ce melting-pot judicieux... Marilyn Manson, bien entendu.

Si son pseudo est à lui seul la détonante compilation de deux noms par trop connus, sa musique et son look sont une combinaison encore plus habile de ce que les scènes metal et gothique ont fait de meilleur et surtout, de plus "remarqué". Tel un Frankenstein des nineties, Manson a puisé des éléments un peu partout dans les milieux alternatifs pour les faire siens et exposer sa "nouvelle" créature à un public américain qui ne demandait qu'à être surpris, voire choqué. Avec un sens du marketing et du business aussi efficace que celui de Madonna, le fameux MM est parvenu à atteindre, aux teux du grand public, le statut d'icône d'une scène à laquelle il était, quelques années plus tôt à peine, presque étranger. D'où une certaine réticence de la part de ladite scène. Prononcez le mot "gothique" devant une personne totalement extérieure à ce milieu, elle vous rétorquera "Marilyn Manson". Une pilule difficile à avaler lorsque l'on a suivi l'évolution de groupes véritablement précurseurs en la matière depuis la fin des années soixante-dix. Ces mêmes groupes qui, même considérés comme "cultes", ne récoltent qu'un maigre succès en dehors des tunnels de l'underground. Ceci dit, l'intelligence et l'ambition de ce génie ne s'arrêtent pas à la conquête d'une jeunesse américaine trop heureuse d'écouter le chanteur "que les parents détestent" : une fois son statut de "gothique irrévérencieux international" installé, Manson entreprendra de conquérir les "puristes", la véritable scène dark, celle qu'il a pillée. Il n'y parviendra pas vraiment, mais force est de constater que, grâce à un esthétisme aussi sublime que morbide et un sens aigu du burlesque et du macabre, grâce aussi à une certaine ancienneté (car c'est bien là ce qui confère le statut d'"incontournable" à un groupe), Manson réussit depuis peu à diminuer l'intensité des foudres qu'il s'attirait dans le milieu goth (chez les plus de quinze ans en tout cas), et peut-être même, à regagner un peu de son respect. Autant de savoir-faire, même emprunté, et de génie, même calculé, ça se respecte. C'est Ttrent Reznor qui a révélé Marilyn Manson au plus grand nombre. Mais c'est aussi lui qui est rapidement devenu l'un de ses ennemis publics numéro un. Trent Reznor, c'est l'homme derrière Nine Inch Nails qui, à l'instar de Manson, est issu de ce fameux melting-pot entre musiques gothique, metal et industrielle et qui, à l'inverse de Manson, a gagné l'inconcevable pari de conserver toute la considération de la scène underground tout en partant à la conquête d'un public plus large. Il faut dire que Reznor, lui, pour le coup, a tout inventé. Car si les musiques dont il s'est inspiré n'avaient rien de nouveau, la façon dont il les a assemblées fut elle, originale et surtout en total accord avec la personnalité de son créateur : imprévisible, complexe, torturée, texturée et à fleur de peau. Autant d'éléments qui ne peuvent alors que fonctionner : Nine Inc Nails est sans contste l'un des groupes cultes de la scène dark actuelle. Et comme pour venir souigner le fait que l'association metal-indus connaît aujourd'hui son apogée, les allemands excentriques de Ramnstein (révélés par David Lynch via la bande originale du film Lost Highway) se placent en tête de la plupart des charts européens avec leur album, Reise, Reise, et remplissent Bercy en s'octroyant un sold-out plusieurs mois avant la date du show.

Plus récemment, dans un tout autre style de mélange, les Dresden Dolls en sont à leur quatrième partie de la tournée de Nine Inch Nails. A croire que leur petite tambouille "Brechtian Punk Cabaret" comme ils aiment à l'appeler, séduit largement, et, vu les articles publiés dans la presse généraliste, est en passe d'aller bien au-delà de la sphère alternative. Ce qui est déjà le cas avec la scène electroclash, qui conserve l'esprit déjanté du punk pour le propulser dans un univers electro très fashion et "arty", et génère un véritable mouvement à elle seule depuis la fin des années quatre-vingt-dix (Fisherspooner, Ladytron, Larry Tee, Dead Sexy, etc.).

Pendant ce temps, les nostalgiques du "bon vieux temps", adeptes des scènes batcave, deathrock ou gothic-rock, refont surface et s'arment d'une vague de nouveaux groupes (Cinema Strange, Bloody Dead & Sexy ou The Vanishing) qui, tant par leur son "roots" que par leur look "freaky", marient passé et présent, digérant les nineties, du neuf avec de l'ancien et de l'ancien avec du neuf. En d'autres termes, la scène gothique d'aujourd'hui s'élargit, tant par son effectif que par le nombre de styles musicaux (de plus en plus complexes) qu'elle couvre, et la définir relève toujours autant de l'impossible. La seule manière de la connaître reste encore d'y plonger.

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#Posté le mardi 17 juin 2008 12:30

Modifié le jeudi 28 avril 2011 17:36

Artistiquement vôtre

Artistiquement vôtreLa musique n'est pas le seul membre de la "famille gothique" à avoir considérablement évolué depuis les années quatre-vingts. Le courant artistique de la montagne a lui aussi été victime d'une soudaine poussée tentaculaire. Tant et si bien que le cliché du goth avec sa reproduction de l'Ophélie de Millais au mur, son candélabre posé sur la table et son recueil de Baudelaire ou son roman d'Anne Rice (à lire au Père-Lachaise de préférence) dans la bibliothèque n'est plus vraiment d'actualité. Aujourd'hui, vous avez plus de chances de le voir admirer les peintures de Mark Ryden en arborant un tee-shirt à l'effigie d'une petite fille en noir, une pile de comics contant les aventures d'une poupée morte vivante sous le bras.

Avec une scène alternative en ébullition, foisonnante d'idées et de créateurs, les Etats-Unis sont les principaux responsables de cette déferlante d'artistes de tous poils qui sévissent en Europe depuis quelques années. Avec Mark Ryden en chef de file, les peintres estampillés "pop surréalistes" se placent en tête des talents les plus en vue du moment. Ils proposent un univers fantasmagorique décalé où couleurs vives et références enfantines côtoient morceaux de viande sanguinolents, symboles occultes et images pieuses, le tout s'articulant autour de personnages au regard vide et blasé, mi-enfants mi-adultes, mi-jouets, mi-animaux, dans une ambiance aussi humoristique qu'inquiétante, lourde de métaphhores et de sous-entendus. Une génération de peintres et illustrateurs détraqués de plus en plus nombreux (les Clayton Brothers, Eric White, Joe Sorren, Alex Gross, Camille Rose-Garcia...), qui dénoncent, constatent et critiquent avec un sens aigu de la dérision et de l'esthétisme, à leur manière celle des "grands enfants" qu'ils sont, entre réel et irréel, rêve et cauchemar. Voilà qui avait de quoi séduire le milieu alternatif européen. Tout est dit : "grands enfants", "réel et irréel", "rêve et cauchemar", c'est là que se situe l'épicentre de l'univers artistique chéri par une large partie de la scène gothique aujourd'hui. Quelles qu'en soient les explications pseudo-psychologiques que l'on tentera d'avancer (refus de la réalité, de la société, du monde adulte, etc.), c'est une véritable tempête d'art qui se lève à partir de ce point, de cet "entredeux mondes". Dans l'oeil du cyclone, se trouve Tim Burton. Grâce à des filmscomme Edward aux mains d'argent, Sleepy Hollow, L'étrange Noël de Monsieur Jack ou son livre illustré La triste du petit Enfant Huître, il devient le maître incontesté de ce clair-obscur esthétique et psychologique, non détrôné à ce jour. Les produits dérivés de son Mister Jack se fabriquent en série et se vendent à la pelle, et l'on verra des figurines du petit Enfant Huître peupler les étagères des magasins spécialisés.

C'est sur ces mêmes étagères que l'on trouvera aussi les fameuses Living Dead Dolls, ces poupées nées de l'imagination torturée de deux Américains, fanas de jouets pour adultes. Vêtues de résille noire, d'uniformes, de lingerie, elles sont maquillées à la truelle, tatouées, ont des cicatrices, des plaies sanglantes et des regards de tueuses. Elles sont mortes.
Les Living Dead Dolls se déclinent à toutes les sauces de l'ironie macabre, et sont vendues chacune dans leur boîte-cercueil, accompagnées d'un mignon petit certificat indiquant la cause de leur décès.

Lenore est également une morte vivante. Odieuse petite fille qui tue ses camarades par "mégarde" et torture ses jouets, elle est l'hilarants héroïne d'une série de comics qui porte son nom, comics signés Roman Dirge, illustrateur de renom dans le genre "spooky" (traduire "qui donne la chair de poule") que l'on retrouve entre autres chez le célèbre éditeur alternatif Slave Labor Graphics. Devenue une figure du milieu gothique, elle se décline aussi bien en porte-clés qu'en sacs.

Au comble de ce phénomène, Emily the Strange, qui fut produit dérivé avant même d'être personnage de livre. Initialement créée pour illustrer les tee-shirts et autres autocollants du collectif d'artistes Cosmic Debris (entreprise fort lucrative, aujourd'hui), cette petite fille de treize ans, vêtue de noir et sans parent, connut un tel succès que deux livres lui furent consacrés et qu'elle existe aujourd'hui sous toutes les formes possibles et imaginables (sous-vêtements, cartes, disques, chaussures, parfum...), et a fini par conquérir la planète entière, devenant une véritable icône. Dans une moindre mesure, Lex, adorable personnage gothique des comics Gloom Cookie, par Serena Valentino, connaîtra aussi son petit succès, suivie de près par Annabelle, la terrifiante poupée de Nightmares & Fairy Tales, par le même auteur.

Tags : Culture gothique
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#Posté le mardi 17 juin 2008 11:44

Modifié le jeudi 28 avril 2011 17:36

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