
• Cette page espagnole s'ouvre sur une production qui ne l'est qu'à moitié. En effet, Le manoir de la terreur (Horror – The Blancheville Monster) est le fruit de l'association de deux compagnies, l'une espagnole, l'autre Italienne. Le réalisateur est italien (Alberto De Martino), mais le film est tourné en Espagne.
L'histoire est présentée comme s'inspirant d'Edgar Poe (L'enterrement prématuré). Sans doute faut-il comprendre que ce film de 1963 s'inspire du succès croissant que Roger Corman connaissait aux USA avec ses adaptations de cet auteur du XIXe (Premature Burial était sorti l'année précédente). On y retrouve effectivement les grandes qualités gothiques des oeuvres de Corman (notamment la séquence onirique dans une forêt d'arbres morts plongée dans la brume).
L'histoire est présentée comme s'inspirant d'Edgar Poe (L'enterrement prématuré). Sans doute faut-il comprendre que ce film de 1963 s'inspire du succès croissant que Roger Corman connaissait aux USA avec ses adaptations de cet auteur du XIXe (Premature Burial était sorti l'année précédente). On y retrouve effectivement les grandes qualités gothiques des oeuvres de Corman (notamment la séquence onirique dans une forêt d'arbres morts plongée dans la brume).
Le manoir de la terreur a été tourné (intérieurs et extérieurs) au château Coracera (XVe siècle), situé dans la commune de San Martin de Valdeiglesias (Communauté de Madrid). Il s'agit d'un édifice militaire massif et austère, percé de rares fenêtres. D'autres scènes sont filmées dans une vaste église en ruine au son d'une musique particulièrement funèbre. Le réalisateur exploite bien les verticalités disproportionnées ainsi que l'atmosphère cloîtrée et labyrinthique de ces lieux hautement gothiques.
Le récit est tout autant fidèle au genre : des personnages mystérieux et inquiétants, des cris dans la nuit orageuse venant d'une tour censée être inoccupée, une jeune femme errant à minuit dans les dédales du château à la lueur vacillante des bougies, une malédiction, ou encore la promenade dans les ruines.
Voici donc une œuvre que l'on peut donner en exemple du genre gothique au cinéma !
Le récit est tout autant fidèle au genre : des personnages mystérieux et inquiétants, des cris dans la nuit orageuse venant d'une tour censée être inoccupée, une jeune femme errant à minuit dans les dédales du château à la lueur vacillante des bougies, une malédiction, ou encore la promenade dans les ruines.
Voici donc une œuvre que l'on peut donner en exemple du genre gothique au cinéma !
• Il faut accorder à Blood Castle (Ceremonia Sangrienta, 1973) d'indéniables qualités gothiques, en plus d'être un film bien joué, bien décoré et bien réalisé par Jorge Grau [1930] dont c'est le seul film du genre.
Il s'agit d'une adaptation de l'histoire de la comtesse Bathory, par certains aspects trop « réalistes » pour le rêve gothique.
Il s'agit d'une adaptation de l'histoire de la comtesse Bathory, par certains aspects trop « réalistes » pour le rêve gothique.
