
pour gagner ma vie.
l'immeuble était sombre, excepté une simple
lumière dans une fenêtre du rez-de-chaussée.
auraient seulement klaxonné une ou deux fois,
attendu une minute et seraient repartis.
taxis comme seul moyen de transport. Donc,
sauf dans des situations à risque, je me suis
toujours rendu à la porte de mes clients.
ayant besoin de mon aide. Alors, j'ai marché
jusqu'à sa porte et j'ai sonné.
frêle d'un certain âge.
devant moi.
chapeau sans bord avec un voile épinglé
dessus, comme quelqu'un sorti d'un film
des années 40.
de cuir usagée.
si personne n'avait vécu dedans depuis
des années. Tous les meubles étaient
recouverts de draps.
pas d'objets de décoration ni de
bibelots sur les étagères. Dans le coin,
il y avait une boîte de carton remplie
de photos.
à votre voiture, s'il vous plaît ? »
a-t-elle demandé.
puis je suis retourné vers elle.
marché lentement vers le taxi. Elle
continuait à me remercier pour ma
gentillesse.
« J'essais simplement de traiter
mes passagers de la façon dont je
voudrais qu'on traite ma propre mère »
répondit-elle.
puis, m'ayant donné une adresse,
elle m'a demandé : « Pourriez-vous
me conduire en ville ? »
court ! », lui ai-je répondu.
Me répondit-elle, « Je ne suis pas
pressée, je me rends dans une
maison de retraite »
a ajouté : « Il ne me reste plus de
famille et j'ai entendu le docteur
dire que mes jours étaient comptés »
écoutée. « Quelle route voudriez-
vous que je prenne ? », lui ai-je
demandé.
nous sommes allés en ville. Elle
m'a montré les édifices où elle a
travaillé jadis.
où elle et son mari avaient vécus
quand ils étaient jeunes mariés.
entrepôt qui avait été, une salle de
danse. Elle s'y rendait souvent pour
danser quand elle était jeune fille.
devant un immeuble particulier ou de
m'arrêter à un coin de rue. Là, elle
fixait la noirceur du quartier, ne
disant rien.
elle a soudain dit : « Je suis fatiguée
maintenant, allons-y »
jusqu'à l'adresse qu'elle m'avait
indiquée. C'était un édifice bas,
comme un petit foyer de
convalescence. Avec un chemin
qui passait sous un portique.
du taxi dès notre arrivé. Soucieux
et prévenants, ils surveillaient
chacun de ses mouvements.
bon moment.
et porté la petite valise jusqu'à
l'entrée. La vieille dame a été
installée dans une chaise roulante.
a-t-elle demandé en cherchant dans
sa bourse. « Rien du tout »
lui répondis-je en souriant ...
vers elle et l'ai serrée dans mes bras.
elle m'a dit : « Vous avez donné à
une vieille dame un petit moment
de joie, merci » !
puis je suis reparti avec mon taxi,
sous la faible lueur des
lampadaires.
refermée... Ce son résonne dans
ma tête comme la fermeture
définitive d'une vie.
passagers ce jour-là. J'ai conduit
sans but, perdu dans mes pensées.
pouvais difficilement parler.
un chauffeur pressé qui était
impatient de finir sa journée
de travail ?
course, ou j'aurais pu klaxonner
une fois, puis repartir.
je me dis que je n'aurais pas pu
faire quelque chose de plus
important dans ma vie.
à penser que nos vies ne tournent
qu'autour de grands évènements.
attendent sans que nous le prévoyons.
Des moments magnifiques que
d'autres peuvent trouver sans intérêt.
avez fait ou ce que vous leur avez dit.
Mais ils se rappelleront toujours
comment vous leur avez fait
comprendre qu'ils existaient.
le « grand bal » que nous espérions.
Mais puisque nous y sommes invités,
Prenons donc le temps de
« Bien danser » ...

ulysse50, Posté le samedi 03 juin 2017 16:19
superbe