
6 — Le caveau de la terreur (Vault of horror, 1973) est encore moins gothique, si ce n'est pour ses cimetières de nuit, un vrai et un faux. A noter que les faux cimetières au cinéma sont toujours plus gothiques que les vrais, comme le sont d'ailleurs les faux châteaux, etc. Le gothique se nourrit de l'irréel ; n'est-il pas né d'un songe d'Horace Walpole ?
7 — Frissons d'outre-tombe (From beyond the grave, 1973) s'ouvre sur une nouvelle promenade dans le cimetière de Highgate (on ne s'en lasse pas), et contient une des histoires les plus gothiques de la série : La porte. Suivie de près par celle du « miroir » avec sa brève, mais très gothique, scène onirique.
8 — Brrr... (The uncanny, 1977) ne contient qu'un clin d'oeil gothique, avec sa salle des tortures médiévale vue par le cinéma hollywoodien des années 30.
9 — Le club des monstres (The monster club, 1980) joue aussi sur la mise en abyme pour proposer des images gothiques (une formule récurrente dans les films de la Amicus). Elles sont de toute beauté, car le réalisateur ne craint pas d'en faire trop. On y trouve enfin une sorte de remake de La cité des morts (City of the dead, 1960).
• Avec L'amante del vampiro (1960), puis L'orgie des vampires (1961), Renato Polselli fut l'un des précurseurs du gothique italien. En 1973 il réalise un troisième film à connotation gothique : La réincarnation d'Isabelle (Riti, magie nere e segrete orge nel trecento...). Le style très « expérimental » de Polselli donne à cette histoire de vampires sataniques l'impression d'avoir été tournée par un Federico Fellini devenu fou. Mais le film se regarde avec plaisir, ne serait-ce que pour son lieu de tournage : le fameux château de Balsorano (Les vierges de la pleine lune (1973), La crypte du vampire (1964), Vierges pour le bourreau (1965), Lady Frankenstein (1971), La settima tomba (1965), La marque de Satan (1975), et j'en oublie sans doute).
• La sorcière (La visione del sabba, 1988) de Marco Bellocchio (1939).
À part quelques éléments pré-gothiques shakespeariens, pas grand chose d'intéressant dans ce film « contemporain » et ennuyeux. Malgré l'évocation moyenâgeuse de l'inquisition, les seuls édifices en ruines sont de style classique ou néoclassique.
Amateur de gothique, passe ton chemin.
À part quelques éléments pré-gothiques shakespeariens, pas grand chose d'intéressant dans ce film « contemporain » et ennuyeux. Malgré l'évocation moyenâgeuse de l'inquisition, les seuls édifices en ruines sont de style classique ou néoclassique.
Amateur de gothique, passe ton chemin.
• Dans le « Justine » de Chris Boger (Cruel passion, 1977) se trouvent quelques images gothiques.