
Tous ceux qui aiment la danse ont été attristés par cette nouvelle qui n'a été connue que très tardivement, les obsèques s'étant déroulées dans la plus stricte intimité.
Fondatrice dès 1973 de « L'école de danse Françoise Perrin » à Monthermé, sa ville natale et à Sedan, puis en 1988, de la compagnie « Terpsichore » que présidait Eric Scariot, cette ancienne élève du Grand Théâtre de Reims et du Lyon Opéra Ballet, avait en effet non seulement monté avec ses élèves une quinzaine de magnifiques ballets de style néoclassique (« La flûte enchantée », Coppelia », « Dionysos », « Le Boléro « de Ravel, « La reine morte », « Notre-Dame », jusqu'aux « Miniatures persanes ») mais elle avait aussi accroché au firmament des Ardennes les noms des plus grandes étoiles contemporaines de la danse.
Jordanie et Syrie
Terpsichore avait fait venir en 1990 l'Opéra du Rhin avec Noëlla Pontois de l'Opéra de Paris et Vladimir Derevianko du Bolchoï, puis en 1991 Florence Fauré et Serge Compardon du Béjart Ballet Lausanne, le Lyon Opéra Ballet et Maguy Marin, et même en 1996, le chorégraphe français vedette, Maurice Béjart qui investit les Vieilles Forges avec le Ballet de Lausanne.
Après avoir formé pendant 27 ans de nombreux élèves portés par son énergie et son exigence artistique, tels Olivier Vinkler devenu danseur professionnel, et Joël Latour, également décorateur et membre du Cercle Pierre Bayle, Françoise Perrin est partie s'installer quatre ans en Jordanie avec Eric Scariot. La chorégraphe ardennaise y monta des classes à PAC à l'école française d'Aman, des spectacles de danse notamment pour la « Nour Al Hussein Fondation » au Royal Cultural Center, et lança même le premier Carnaval de Jordanie à Rumman Hill avec les élèves de l'école française.
En 2004, le couple partit en Syrie, où Françoise Scariot devint conseillère artistique et chorégraphe auprès de la Cie professionnelle Enana de Damas, et créa un ballet avec les danseurs arméniens d'Alep.
Une vie entière vouée à l'amour de la danse que beaucoup de Sedanais gardent au c½ur.
Mes meilleures années de danse classique et contemporaine, à l'époque où je n'étais qu'une amatrice et mes meilleurs souvenirs de spectacle en tant que danseuse.
Françoise était un personnage, c'est avec elle que j'ai dansé sur du Laibach, sur les Doors, sur Trisomie 21, elle avait le don de faire des spectacles extravagants et à part, bourrés d'originalité, devenant dérangeante parfois pour le public qui venait nous voir danser...
Repose en paix à tout jamais ma petite Françoise et continue de danser dans les étoiles parmi les Anges...
MIKE14272, Posté le mardi 25 mai 2010 15:26
disparition de sé cheveux aussi